Européennes: la claque Philippot, bye bye monde cruel !

Deux paris perdus pour les souverainistes de droite dans cette campagne : Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et surtout, Florian Philippot (Les Patriotes) qui se voit disparaître du paysage politique.

Pour lui, les européennes avaient lieu de premier gros test électoral au niveau national et… c’est la douche froide. L’ancien bras droit de Marine Le Pen à obtenu 0,65% des suffrages exprimés, soit moins de 150 000 voix. C’est moins que le parti Lutte ouvrière de Nathalie Arthaud (0,78%) ou que le parti animaliste (2,5%).

Philippot n’enverra pas d’élus au Parlement européen et n’a pas franchi le seuil de remboursement des 3%. Nicolas Dupont-Aignan, avec 3,5% des voix, verra au moins ses frais de campagne remboursés...  Il conserve également son mandat national de député de l’Essonne, quand Florian Philippot perd son siège au Parlement européen où il avait été élu en 2014. Il reste néanmoins conseiller régional du Grand Est.

Le créneau du Frexit n’était pas le plus lourd boulet. Certes, il est ultraminoritaire dans les urnes. Mais l’autre tenant d’une sortie de l’Union européenne, François Asselineau (UPR), a obtenu un peu plus de 1,1% des voix. C’est pourtant Florian Philippot qui défendait le Frexit dans les débats, dont le tout dernier entre les têtes de liste. Au Royaume-Uni, le parti pro-Brexit UKIP de Nigel Farage sort quant à lui largement vainqueur (31%), devant les conservateurs et les travallistes.

Enfin, Florian Philippot avait mis beaucoup de sa personne dans ce test : oui ou non, pouvait-il survivre sans Marine Le Pen ? La réponse est négative. L’ancien bras droit de Marine Le Pen avait déjà connu la claque des législatives partielles de 2017, dans le Val-d’Oise (12%) et les territoires de Belfort (2%). Cette fois, l’arrivée en tête du Rassemblement national « purgé » de la ligne Philippot ne fait qu’accentuer, en négatif, le pari perdu du Frexiter.

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