La démarche Confcap-Capdoits
  • il y a 5 ans
Ce que l’expérience d’une démarche scientifique et citoyenne (Confcap-Capdroits) autour de la Convention internationale des droits des personnes handicapées nous enseigne de l’exigence de participation des personnes

Différents contributeurs de la démarche scientifique et citoyenne (Confcap-Capdroits) autour de la Convention internationale des droits des personnes handicapées tirent les enseignements de l’exigence de participation des personnes aux politiques publiques.

En mentionnant dans son article 12 que la capacité juridique des personnes ne peut être restreinte, la Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées, a impulsé de nouveaux débats autour d’accès aux droits et de participation : les mesures de protection sont-elles des barrières juridiques empêchant la participation ? Où ont-elles au contraire garantir de meilleures conditions de participation aux personnes en situation de grande vulnérabilité ?
Constatant que les voix des personnes les plus directement concernées étaient quasiment inexistantes dans ces débats, la démarche collaborative Confcap-Capdroits s’est donnée comme objectif d’y contribuer en favorisant la participation des personnes les plus directement concernées par la fragilisation des capacités à exercer des droits, mais aussi en promouvant la réception de leurs contributions au niveau d’acteurs du champ de la recherche académique et des pouvoirs publics. Elle a développé pour cela une méthode de mise en problème public de l’expérience se traduisant par des mises en forums des difficultés rencontrées dans l’exercice des droits prenant la forme d’événements collectifs ou publics. Cette démarche a conduit à l’élaboration d’un livret de plaidoyer et d’un manifeste (http://confcap2017.wordpress.com – nouvelle fenêtre).
Ce faisant, cette démarche nous a permis de nous confronter aux difficultés posées par « cet impératif participatif » qui » sous-tend aujourd’hui le débat public : que produit-on en incitant les personnes à participer ? À qui propose-t-on de participer ? Avec quel autre participant ? Quels sont les effets bénéfiques et les risques de ces incitations à la participation ? Quelles sont les conséquences pour les personnes elles-mêmes, pour les professionnels, pour les institutions ? À quel titre les personnes participent-elles ? Au nom de leur expérience d’une vulnérabilité particulière ? Au nom de leur commune citoyenneté ? Nous chercherons dans cette présentation à plusieurs voix à répondre à ces questions en tirant des premiers enseignements de cette méthode de mise en problème public de l’expérience.