Yoann Offredo a vécu une drôle de journée ce vendredi sur la septième étape du Tour de France, la plus longue de cette 105e édition. Déjà échappé samedi dernier, le Francilien est passé à l'attaque au 33e kilomètre, alors que le peloton était groupé. Personne ne l'ayant suivi, Offredo s'est retrouvé seul en tête de la course. Le début d'une aventure qui durera 108 kilomètres, puisqu'il se fera reprendre à 90 kilomètres de l'arrivée. C'est ensuite sans forcer qu'il a terminé cette étape. Interrogé par France TV à Chartres, le coureur de Wanty-Groupe Gobert n'a pas caché sa frustration face au scénario du jour, regrettant de ne pas avoir reçu de soutien pour tenter de déjouer les plans des équipes de sprinteurs : "Je savais que c'était une étape qui était longue et qu'il n'y aurait pas beaucoup de candidats pour aller devant. Malgré tout, être tout seul, je trouve ça un peu dommage".

"La seule récompense que j'ai eue, c'est le sourire du public. C'était déjà une grande récompense. Après je ne comprends pas trop le principe du prix de la combativité... Pourquoi Laurent Pichon n'est pas venu avec moi ? Pourquoi il y a plein d'équipes qui ne collaborent pas ? C'est déjà magnifique d'être en tête du Tour de France, je pense que certains devraient essayer", a-t-il ajouté.

Cette étape a en tout cas donné raison à Marc Madiot, qui expliquait ce matin à nos confrères de la RTBF : "Le métier de baroudeurs est un métier en voie de disparition. Aujourd’hui, les équipes sont organisées, structurées et elles courent en fonction d’objectifs extrêmement précis. Il n’y a plus trop de place pour l’aventure. Tout le monde vient chercher quelque chose à un moment bien précis dans le Tour. Il y a donc toujours quelqu’un pour maîtriser la course. C’est l’évolution du cyclisme moderne". Au grand dam de Yoann Offredo.