Des hôtels payés par l'Etat pour les migrants ? - DÉSINTOX - 15/02/2018
- il y a 6 ans
Le froid a remis au goût du jour cette intox. Pour loger les migrants, l'État aurait acheté une soixantaine d'hôtels Formule 1, laissant les SDF de côté. Comme souvent, l'intox se nourrit d'un peu de vérité ... et d'une absence totale de contexte.
Depuis plusieurs années, les structures d’hébergement d’urgence souffrent d’un engorgement que la crise migratoire de 2015 a accentué. Pour remédier à cette situation, l’État a voulu augmenter le nombre de places accueillant les demandeurs d’asile et la population en précarité.
En septembre 2016, le gouvernement publie deux appels d’offres, prévoyant la création de 10 000 nouvelles places d’hébergement d’urgence. 5 000 sont destinées à accueillir des personnes dans le cadre du dispositif d’hébergement généraliste et 5 000 sont destinées à accueillir des demandeurs d’asile.
En mars dernier, la SNI, une filiale de la caisse des dépôts emporte 70% des appels d’offres: la totalité des places relevant du droit d’asile, et un gros tiers des 5 000 places d’hébergement généraliste.
Pour fournir l’hébergement, la SNI a constitué un tour de table de six investisseurs pour acheter 62 hôtels Formule 1 que le groupe Accor voulait céder. Depuis, 59 de ces 62 hôtels ont été rouverts : 37 sont dédiés aux demandeurs d'asile, et 22 le sont à l'hébergement dit
« généraliste ».
Contrairement aux idées reçues, cette solution n'a rien de luxueux pour les populations concernées. Car pour l'Etat, l'avantage de ce type de dispositif est de créer une offre d'accueil supplémentaire, mais aussi de le faire à moindre coût. En effet une nuit d'hébergement y coute moins cher que dans les structures qui existaient jusqu'alors, au point que les associations déplorent un accueil low cost et un accompagnement social insuffisant.
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
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Depuis plusieurs années, les structures d’hébergement d’urgence souffrent d’un engorgement que la crise migratoire de 2015 a accentué. Pour remédier à cette situation, l’État a voulu augmenter le nombre de places accueillant les demandeurs d’asile et la population en précarité.
En septembre 2016, le gouvernement publie deux appels d’offres, prévoyant la création de 10 000 nouvelles places d’hébergement d’urgence. 5 000 sont destinées à accueillir des personnes dans le cadre du dispositif d’hébergement généraliste et 5 000 sont destinées à accueillir des demandeurs d’asile.
En mars dernier, la SNI, une filiale de la caisse des dépôts emporte 70% des appels d’offres: la totalité des places relevant du droit d’asile, et un gros tiers des 5 000 places d’hébergement généraliste.
Pour fournir l’hébergement, la SNI a constitué un tour de table de six investisseurs pour acheter 62 hôtels Formule 1 que le groupe Accor voulait céder. Depuis, 59 de ces 62 hôtels ont été rouverts : 37 sont dédiés aux demandeurs d'asile, et 22 le sont à l'hébergement dit
« généraliste ».
Contrairement aux idées reçues, cette solution n'a rien de luxueux pour les populations concernées. Car pour l'Etat, l'avantage de ce type de dispositif est de créer une offre d'accueil supplémentaire, mais aussi de le faire à moindre coût. En effet une nuit d'hébergement y coute moins cher que dans les structures qui existaient jusqu'alors, au point que les associations déplorent un accueil low cost et un accompagnement social insuffisant.
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