FRANCISCO: L'artiste Martiniquais, avec un grand...A.

  • 7 years ago
Mise en ligne le 7 juil. 2017


FRANCISCO: l'artiste Martiniquais, avec un grand...A.
En vidéo: des photos, et vidéos au moment qu'il était alité, jusqu'aux images de la cérémonie funèbre...

Pianiste, compositeur interprète, acteur,Chanteur, danseur, chorégraphe, guitariste, pianiste, percussionniste, tambouyé, animateur radio, comédien, compositeur, créateur de la "Biguine lélé"
De son nom de naissance: Frantz Charles-Denis, est né en 1932 à Fort-de-France (Martinique). Fils unique d’une famille aisée, Francisco apprend très jeune le piano auprès du célèbre musicien Victor Coridun. Quand il part faire ses études de vétérinaire en France, sa passion pour la musique et la danse l’anime toujours. A Paris, il s’inscrit aux cours de danse de Catherine Dunham, et crée bientôt un groupe de danse, Miyo, qui anime durant quelques mois un Club Olympique en Corse puis enchaîne des galas en province. Francisco se découvre une passion pour le judo à cette époque. De retour à Paris, il se produit dans plusieurs cabarets de musique antillaise ou cubaine, au bal Blomet comme à la Cabane Cubaine, son lieu de prédilection, mais aussi la Romance. Fortement influencé par la musique cubaine, il crée en 1950, son propre cabaret, l’Escale, avec le pianiste martiniquais Frank Rosine, où afflue une large clientèle sud-américaine. Francisco s’envole ensuite pour une tournée mémorable sur la Côté d’Azur, de Cannes à Juan-les-Pins, mais aussi en Europe.

Il retourne en Martinique en 1955, pour mettre son talent au service des musiciens locaux. Il monte en 1956 La Paillote, un dancing très populaire séduit par son jeu teinté de musique latine.
Il se bat également pour l’introduction du tambour dans la musique qu’affectionnent les mulâtres en Martinique. Fortement méprisé à l’époque, le tambour traditionnel est considéré comme l’instrument des nègres des campagnes. Ayant fréquenté des musiciens africains à Paris, Francisco organise en Martinique une vraie campagne pour la revalorisation du tambour. Il anime des conférences sur le rôle du tambour dans la société, part à la rencontre de Ti-Emile à Sainte-Marie, et organise le 1er festival consacré au tambour à Fort-de-France en 1960. Il plonge dans les racines de la tradition martiniquaise, fréquente les lieux les plus reculés de l’île, participe aux rondes de danmyé rythmées par le tambour bèlè.
En 1957, Francisco se fait également acteur, et tourne dans La Mauvaise Graine. La même année, il crée le Shango, avec Frantz Guanel, un dancing où il composera deux de ses grands succès, « Fanm Matinik dou » et « Caroline ». En 1958, il se lance dans un genre musical nouveau en compagnie de Marius Cultier et Jack Gil : la biguine latino et la biguine lélé qui marie le tambour traditionnel bèlè à la biguine.
Il s’installe à Porto-Rico pour plus d’un an, où il joue dans des orchestres locaux, avant d’enregistrer un album, puis au Vénézuela, où il sortira deux autres disques.
De retour en Martinique, il ouvre La Plantation, un night-club très prisé où il recevra des célébrités comme Kirk Douglas ou Jean Marais.

Francisco a été animateur de radio sur FR3 radio Martinique vers les années 70, il animait quotidiennement l'émission "PUNCH EN MUSIQUE" vers 12 heures, il avait pour indicatif, son titre: "en bel Pays".

Homme aux talents multiples, Francisco s’est également fait acteur,
sa filmographie Partielle: "SOS CONCORDE" en 1979 à côté de l'acteur américain: James Franciscus, film (Drame) partiellement tourné en Martinique...En 1980: "vivre libre ou mourir", "Mamito", "Vaudou aux Caraïbes", et en 1983: "Rue cases-nègres"...Champion d’arts martiaux, et responsable du service artistique et culturel de l’agence régionale de développement touristique de la Martinique.
Au long de sa carrière, cet artiste fétiche du public martiniquais a composé plus d’une soixantaine de chansons et a enregistré une quinzaine d’album.

En 2003, Francisco a été promu au grade d’Officier de l’Ordre National du Mérite. A l’âge de 71 ans, l’artiste ne fait plus que de rares apparitions en public en raison de la maladie qu’il combat depuis plusieurs années. Son public s’est réjouit de cette distinction.
Une distinction qui vient couronner une carrière au succès incontestable qui inscrit Francisco dans l’histoire de la musique martiniquaise.

Une très longue maladie des voies respiratoires, l'oblige à être alité, et sous respiration artificielle depuis 1997 , il décéda le 18 avril 2013 à 80 ans, à
l'hôpital de la Meynard en Martinique...le 23 avril 2013 l'artiste et judoka de renom a été inhumé au cimetière de la levée à Fort de France...Paix à son âme........[ montage vidéo: Brut34. ]

Recommended