La Révolution du radiocarbone (2/3 Établissement du cadre chronostratigraphique du quaternaire)

  • il y a 7 ans
La découverte de la radioactivité naturelle en 1896 allait révolutionner les sciences de la Terre et l’archéologie à travers la notion d’horloge radioactive. À partir des années 1940 furent proposées la méthode du carbone-14, puis les autres méthodes de géochronologie fondées sur la radioactivité naturelle.

Henri Becquerel fut en 1896 à l’origine de la découverte qui allait révolutionner cinquante ans plus tard les sciences de la Terre et l’archéologie : la radioactivité naturelle. On prit alors conscience qu’il existait dans la nature des éléments radioactifs qui se désintégraient régulièrement selon une période qui leur était caractéristique et que l’on pouvait donc utiliser ces éléments comme chronomètres pour dater des événements géologiques (la période d’un élément radioactif est définie comme le temps nécessaire pour que la quantité initiale de cet élément soit réduite de moitié).
Dans les années 1940, le chimiste américain Willard Franck Libby inventait la méthode de datation au radiocarbone, ou carbone-14, puis à partir des années 1950 émergèrent les autres méthodes de géochronologie fondées sur la radioactivité naturelle, directement (méthodes potassium-argon, uranium-thorium, etc…) ou indirectement (traces de fission, luminescence, résonance de spin électronique, etc.).

Par Jean-Jacques Bahain
Professeur, géochronologue
Muséum national d’Histoire naturelle
Géologue et préhistorien de formation, il travaille à l’établissement du cadre géochronologique de l’évolution humaine à travers la datation de sites géologiques et archéologiques, principalement en Afrique, en Europe et en Asie.

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