Industrie : les salariés comptent sur eux-mêmes plutôt que sur la classe politique

  • il y a 7 ans
Porte des Amériques, avenue de Tokyo... Derrière ces adresses exotiques, se cache l’immense zone logistique de Port Saint-Louis-du-Rhône, Distriport. C’est là que travaillent Matias, Patricia, Mickaël, Abdel et Cherifa. 300 conteneurs remplis de tongs en provenance du Brésil passent chaque année entre leurs mains, pour être distribués vers toute l’Europe du Sud. 8 200 références actives au total, à conditionner dans une multitude de colis, vers des destinations où ces employés, qui touchent entre 1200 et 1500 €, ne mettront sans doute jamais les pieds. Ils sont pourtant tous en CDI, et n’ont pas eu de mal à trouver un emploi dans ce bassin économique où arrivent des marchandises produites dans le monde entier. Ici, où le gigantisme des entrepôts a succédé au no man’s land, la mondialisation n’est pas un concept, mais une réalité, sonnante et trébuchante.

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