Jupiter à Baalbek. Les métamorphoses d'un dieu
  • il y a 7 ans
Traditions et modernité dans l’Orient romain
par Nicolas Bel, DRAC du Limousin

Le département des Antiquités orientales du musée du Louvre conserve la plus célèbre représentation du dieu Jupiter d’Héliopolis, actuelle Baalbek au Liban.
Issue de la collection de Charles Sursock, cette oeuvre n’a cessé, dès avant son entrée au Louvre en 1939, de susciter l’intérêt des chercheurs comme du grand public. Elle illustre parfaitement le syncrétisme religieux qui s’exerce au Levant à l’époque romaine impériale (Ier-IVe s. ap. J.-C.), mêlant fonds syrien, influences égyptiennes et évolutions générales des concepts religieux durant la période – recherche d’un lien de salut avec la divinité, irruption de l’astrologie dans la pratique du culte.

Héritier des dieux syriens de l’orage, le dieu d’Héliopolis, dont le culte se diffuse dans l’Empire romain, acquiert à cette époque des pouvoirs universels et cosmologiques, qui puisent largement aux sciences astronomiques et à l’astrologie.
En réexaminant le décor de ce bronze, en cherchant à mieux cerner le contexte historique, scientifique et astrologique qui a présidé à sa réalisation, cette Œuvre en scène invite à redécouvrir le « bronze Sursock », une des pièces maîtresses des nouvelles salles consacrées à l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain.