COP 22 : "engagement politique maximal" contre le réchauffement

  • il y a 8 ans
La communauté internationale a réclamé “l’engagement politique maximal” contre le réchauffement, dans une “proclamation de Marrakech” ce jeudi, veille de la clôture d’une 22e conférence climat de l’ONU marquée par l‘élection à la Maison Blanche du “climatosceptique” Donald Trump.

Ce soir à #COP22, Amb. Mekouar a prononcé la Proclamation d’Action de Marrakech. Retrouvez le texte original: https://t.co/qdtPoIYedw pic.twitter.com/Cglr2mIjWr— ONU Action Climat (@CCNUCC) 17 novembre 2016

“Nous, chefs d’Etat, de gouvernement, et délégations réunis à Marrakech, sur le sol africain (...) appelons à l’engagement politique maximal pour lutter contre le changement climatique, priorité urgente”, dit cette “proclamation pour notre climat et notre développement durable“. La planète a connu cette année le 3e mois d’octobre le plus chaud depuis le début des relevés de températures en 1880, et la période de janvier à octobre la plus chaude, est venue rappeler jeudi l’Agence américaine océanique et atmosphérique.

“Nous appelons à accroître urgemment l’ambition et à renforcer notre coopération pour combler le fossé“ entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) actuelles, sources du réchauffement, et la voie à prendre pour respecter les objectifs de température fixés par l’accord de Paris fin 2015, ajoute le texte des Etats, longuement applaudi à la fin par les délégués réunis en session plénière. Les Etats “saluent l’accord de Paris, son entrée en vigueur rapide” et “affirment (leur) adhésion à son application pleine et entière”.

Le texte appelle aussi à des financements accrus pour soutenir les mesures contre le réchauffement. “Nous, pays développés, réaffirmons notre objectif consistant à mobiliser 100 milliards de dollars“ par an pour les pays en développement d’ici 2020, précise la proclamation, reprenant cette promesse faite dès 2009 à la conférence climat de Copenhague.

La COP 22 marquée par l‘élection de Trump

Cet appel intervient une dizaine de jours après l‘élection à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump, qui durant sa campagne a qualifié le réchauffement de “canular”. A Marrakech, l’incertitude sur les suites de l’action climatique des Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, aura marqué toute cette COP22, même si les négociations se sont poursuivies pour accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris. Une des craintes exprimées concerne les financements américains. Les Etats-Unis s‘étaient notamment engagés à verser 3 milliards de dollars au Fonds vert pour le climat. A ce stade seuls 500 millions de dollars ont été versés.

Avec agence (AFP)

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