ONPC : " Comment produire un film qui dépasse le ghetto gauchiste ? " ( François Ruffin Merci Patron ) !
  • il y a 8 ans
Invité samedi soir d'On n'est pas couché, François Ruffin est revenu "sur les codes" rassemblés dans son film pour "fournir des éléments d'identification."

117 221. C'est le nombre d'entrées réalisées par Merci Patron ! de François Ruffin en trois semaines seulement. Un joli démarrage pour un documentaire qui a coûté entre 40 000 et 100 000 euros selon le principal intéressé présent samedi soir dans On n'est pas couché. Un film sur lequel il est revenu dans l'émission de Laurent Ruquier. "Comment produire un film populaire ? Comment je fais un film qui dépasse le ghetto, ce que j'appelle le ghetto gauchiste?", déclare-t-il ainsi.

"Je fais un film qui va chercher à s'adresser au plus grand nombre. Pour ça, j'utilise un certain nombre de codes. J'utilise les codes (...) de "Merci patron" trouvé par les Charlots, il y a La Petite Maison dans la prairie et il s'agit de fournir des éléments d'identification et dans ses éléments, passer par des trucs très connus comme Robin des Bois ou l'identification avec des enfants", ajoute François Ruffin en expliquant pourquoi ses propres enfants apparaissent dans son documentaire.

Joli succès au box-office, Merci patron ! va permettre à son réalisateur de "se lancer dans de nouveaux combats." "On n'a pas encore fait de bilan, on va stabiliser une équipe autour de Fakir (son journal ndlr). Si jamais c'est 500 000 euros, ce sera moins, nous on est engagés sur d'autres combats, un mec s'est fait virer de chez Renault pour avoir fait de la pub pour Merci patron (...)".

Réalisateur de Merci Patron ! François Ruffin est l'un des acteurs à l'origine de l'initiative Nuit Debout. 'Il y a eu une grosse tournée avant-première pour le film et on sentait les gens plein d'énergie en se demandant a la fin du film "Qu'est ce qu'on peut faire.?" (...)Ce qu'il se passe, c'est la rencontre d'un film et d'une loi, mais si ça pouvait prendre avec ça, ça pouvait prendre avec beaucoup de choses", confie-t-il. "Il y a quelque chose qui était dans l'air, il y a l'état d'urgence, donc on se sent comme avec le couvercle et on a envie que ça parte. Et ça aurait pu partir de n'importe quelle direction."

Jocelyne et Serge Klur, travaillaient dans une usine fabriquant des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes. Mais depuis la délocalisation de cette dernière en Pologne, le couple, au chomâge, croule sous les dettes et risque de perdre sa maison. François Ruffin, fondateur du journal Fakir, frappe à leur porte, et décide de les aider. Il va tout faire pour faire connaître le cas Klur à Bernard Arnault, le PDG de LVMH.
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