Migrants : des côtes de l’Afrique à Rome
  • il y a 8 ans
C’est depuis Rome, dans le centre opérationnel des garde-côtes italiens, que sont pilotés tous les sauvetages du sud de la Méditerranée. A eux de gérer, “avec les moyens du bord“ les appels désespérés des milliers de migrants menaçant naufrage selon les disponibilités de leur propre flottille, mais aussi le renfort de bateaux de pêcheurs, navires marchands ou militaires, d’ONG comme Médecins sans frontières.
La Méditerranée est devenue la route de migration la plus meurtrière au monde, avec au moins 20.000 morts en 15 ans, d’après le Haut-commissariat aux Réfugiés de l’ONU.
Pourtant fin 2014, en dépit d’afflux de personnes toujours plus nombreuses fuyant guerres et dictatures, les moyens des secours étaient réduits et s’accentuait une politique de militarisation des frontières, poussant les réfugiés à prendre toujours plus de risques pour sauver leurs vies, et laissant les pays du Sud de l’Europe seuls pour faire face à ce drame. Les conséquences ne se firent pas attendre en 2015 avec une série de grands naufrages dans le Canal de Sicile entraînant la mort de plusieurs milliers de personnes, décidant même une ONG comme Médecins sans Frontières à intervenir pour la première fois en mer Méditerranée.
Les comptes rendus de sauvetage en mer des garde-côtes italiens donnent la mesure du drame : chaque jour plusieurs centaines de vies sont sauvées d’une mort certaine par noyade. Plus de 300 000 en deux ans.
Sur les Docks s’est rendu à Rome à la rencontre des garde-côtes ; là où les rescapés partis des côtes africaines transitent dans leur remontée vers le nord de l’Europe. Là, des citoyens et des ONG prolongent les secours, dans le centre Baobab, créé par des bénévoles, sans aucun soutien de la mairie.

>>> A retrouver dans Sur Les Docks le lundi 7 décembre 2015 : http://bit.ly/1NfxErK
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