Mazarine Pingeot - les invasions quotidiennes

  • il y a 10 ans
Rompant sans crier gare avec la gravité de ses précédents livres, MazarinePingeot s'adonne avec naturel au genre plus léger de la comédie. Et révèle àtravers son personnage de Joséphine F., qui, depuis son divorce, converse plusfacilement avec les philosophes morts (ou les animaux) qu'avec les hommesvivants, un humour moderne et corrosif. · · ·Depuis quelques temps, rien ne tourne plus rond dans la vie de Joséphine Fayolle(pour ceux qui l'ignorent, un « nom » de la littérature jeunesse, spécialiste es histoiresd'animaux handicapés). D'abord, c'est son ex-mari, père de ses deux garçons, qui nesemble pas vraiment d'accord sur le sens du mot « séparation », et continue àmaintenir le siège, déployant une imagination sans borne à inventer ce qui pourraitenquiquiner Joséphine - tous les moyens sont bons pour rester dans sa vie. Ensuite,c'est l'inspiration qui lui fait faux bond, au moment-même où Joséphine doit faire sespreuves -- son éditrice, mère putative et éternelle alliée, prend sa retraite, et l'inconnuqui la remplace s'impatiente de lire les premières pages de son prochain livre. Et puis,ce matin-là, choisissant l'instant où son banquier l'appelle pour lui parler de sondécouvert, c'est son lave-vaisselle qui la lâche. Le début de la fin. Ou alors... le débutd'une nouvelle vie ? S'inventant un double gaffeur et borderline (et un père employéde la SNCF), Mazarine Pingeot raconte avec Joséphine Fayolle cette génération defemmes encore jeunes, mère d'enfants en bas âge, fraichement séparées, qui rêvent unimpossible retour à l'insouciance et la liberté de leur vingt ans. Scotchée à son I-phonedevenu son plus fidèle compagnon, son héroïne aux faux airs de Charlotte Gainsbourg(son modèle depuis qu'elle a vu, à dix ans, l'Effrontée) traîne sa silhouette maladroiteet ses questions existentielles de jeune femme de quarante ans en quête d'amour au filde mésaventures quotidiennes croustillantes.

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