Le complot de Lambert Mende en complicité avec les autorités Ougandaises pour gonfler le nombre du M23 en effectif de 1700 hommes dévoilé par la presse internationale

  • il y a 11 ans
Ce jeudi 7 novembre, le gouverneur Julien Paluku a conduit, pour la deuxième fois consécutive, une mission à Chanzu, ancien fief de Makenga, délégation venue de Kinshasa s'enquérir des informations relatives à la découverte des caches d'armes sur cette célèbre colline.
Rappelons que c'est le mardi 5 novembre 2013 que Makenga et alliés n'ont pas su supporter la puissance de feu.

Arrivés à Chanzu, les diplomates américain, français, belge, russe, allemand, zambien, égyptien, ougandais, tanzanien, zimbabwéen, Sud africain... ainsi que les experts des Nations Unies et de l'Union Européenne, ont été scandalisés par des centaines de tonnes de munitions et des armes lourdes de longues portée abandonnées sur le lieu.
Pour l'ensemble des diplomates, c'est "impressionnant" ce qu'ils ont constaté comme armement à Chanzu. Une quantité d'armes ne peut pas appartenir à une rébellion, c'est une question d'Etats, ont lâché les diplomates s'adressant à la presse. Ils ont demandé rapidement une enquête internationale pour remonter la filière de la provenance de toutes ces armes pour que des sanctions soient prises à l'endroit des coupables.
Dans cette région de Chanzu-Chengerero, les diplomates ont vu de leurs propres yeux une jeep marque Land Rover de l'armée rwandaise, peinte à la couleur tâche-tâche verte et jaune et ce, au grand étonnement de tous.
Avant de rentrer à Kinshasa ce vendredi 8 novembre, les diplomates ci-haut cités ont été conduits à Kanyaruchinya, à 5kms de Goma, où l'armée a présenté 287 éléments M23 capturés et rendus parmi lesquels des anciens FDLR, des ougandais, des rwandais et particulièrement des jeunes rwandais refoulés de la Tanzanie.
L'émotion de la diplomate Russe, Mme GALINA était au comble lorsqu'elle a vu des étrangers parmi les élément du M23. Le diplomate ougandais, quant à lui, a pris soins de parler à ses compatriotes M23 qui lui ont indiqué leur district d'origine.

Pour le gouverneur du Nord-Kivu, ce nombre est trop élevé compte tenu des pertes enregistrées par la rébellion lors des derniers combats avec les militaires congolais.
« Nous avons plus de 400 rendus. Il y a 700 qui sont au Rwanda, il y a d’autres qui sont tombés sur le champ de bataille », indique-t-il, affirmant que le nombre de ces combattants oscille entre 100 et 150.
Le gouverneur explique que l’annonce de l’arrivée de plus de mille rebelles du M23 en Ouganda est une « stratégie du M23 et ses alliés » pour intégrer au sein des FARDC « des éléments rwandais ou ougandais ».


S’affranchir de la tutelle de la Communauté Internationale
Un des aspects les plus significatifs de l’épilogue M23 aura été la présence, presque encombrante, de la Communauté Internationale qui n’a eu de cesse de soutenir la RDC tout en « infantilisant » ses dirigeants. Il est totalement inacceptable de voir en 2013 un Gouvernement obéir au diktat d’une Communauté Internationale qui a souvent fait preuve d’ambiguïté voire de complicité passive dans le conflit de l’Est de la RDC. Il sied, à ce propos de rappeler quelques uns de ses plus fameux paradoxes :

Bien que de nombreux rapports onusiens aient formellement établis le soutien du Rwanda et de l’Ouganda au M23, aucune condamnation ni sanction n’ont été prononcés pendant toute la durée du conflit ;

A chacune des offensives du M23, Kigali et Kampala ont été pointés du doigt mais à chacune des contre-offensives des FARDC, ils étaient exonérés de toutes responsabilités ;

Lorsque le M23 décrétait unilatéralement un « cessez-le-feu », la Communauté Internationale s’empressait d’inviter Kinshasa à reprendre le chemin de négociations, brisant ainsi l’élan des FARDC en pleine reconquête ;

Malgré la victoire des FARDC, Joseph Kabila a accepté de reprendre le chemin de Kampala, sous la pression internationale. Une incongruité qui n’aura pas échappé à tous ceux qui luttent contre l’institutionnalisation de l’impunité en RDC.

Comme on le voit, en dépit de ce succès militaire, les Autorités congolaises restent largement tributaires du bon vouloir de l’ONU et de Washington car c’est à eux et à eux seuls qu’elles doivent cet heureux dénouement.

Dès lors, Kinshasa serait bien inspiré de privilégier l’intérêt bien compris des Congolais plutôt que de cautionner des « agendas » qui n’ont d’autres buts que d’affaiblir l’Etat et saper les fondements mêmes de la République.

Restaurer la confiance vis-à-vis des Congolais
Bien que cette victoire inespérée soit l’occasion de matérialiser la « cohésion nationale », le sommet de l’État congolais devrait à l’avenir se prémunir contre les soupçons de complaisance, les malentendus et les multiples zones d’ombre qui n’ont cessé de rythmer ces dix-huit mois de conflit. Pour le peuple Congolais, échaudé par de fâcheux précédents, il s’agit là d’une exigence non-négociable que les plus hautes autorités de l’État seraient bien inspirées de prendre en considération.

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